Ma rencontre avec un homme méprisant

En descendant de notre calèche, un homme d’une quarantaine voire une cinquantaine d’année nous a accueilli. Il était debout, posté devant son officine sur laquelle était inscrit en lettre d’or : Homais, pharmacien. Cela m’a paru vraiment très prétentieux. Il voulait vraiment mettre en avant sa richesse de pharmacien à son compte et, lorsque je l’ai vu, il m’a demandé la permission de garder son bonnet grec. J’ai donc pensé à ce moment qu’il voulait mettre en avant son bonnet qui a certainement dû coûter très cher.

Mais malgré son air hautain cela ne l’a pas empêché de nous inviter Charles et moi à dîner à ses côtés. Mes impressions se sont vite confirmées.

Durant le repas que nous avons passé ensemble, je me suis sentie mal à l’aise du fait que M. Homais n’a cessé de se vanter de sa réussite, de ses lectures de journaux qu’il commentait de la même façon que les journalistes. Il n’a cessé de parler également du travail qu’il exerce dans son officine, et particulièrement de son argent.

Quelle rencontre !

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Pharmacien préparateur de M. Filhol, atelier Vidal, 1860 – Trutat, Eugène

Mes achats

Laissez-moi vous parler de mes derniers achats ! J’en suis tellement fière ! Commençons par le buvard, la papeterie, le porte-plume et les enveloppes. Même si je n’ai personne à qui écrire, l’envie de voyager et de retourner au couvent brûle en moi. Grâce à ce matériel d’écriture, je peux immortaliser ces moments sur du papier, tout va être écrit noir sur blanc ! N’oublions pas le prie-Dieu, qui me rappelle les moments que j’ai passés au couvent. Parlons aussi des breloques, ces petits bijoux que l’on suspend, ils étaient magnifiques ! Je me sens si belle grâce à eux ! Et les deux vases en verre bleu ! Je les ai mis sur la cheminée, ils sont si beaux ! Je pense également aux citrons qui permettent de se nettoyer les ongles, pour être plus belle de jour en jour, et les écharpes aussi, elles me vont si bien ! Et la robe en cachemire… Je me sens si bien quand je la porte ! Je suis certaine qu’elle me va à merveille ! Pour finir, j’ai acheté une belle cravache afin de l’offrir à Rodolphe !

Quand je repense à toutes mes dépenses, je me dis qu’elles en valent la peine, je suis vraiment fière et heureuse d’avoir acheté tout cela !